Je suppose que personne ici, ne met en doute l’existence historique de Jésus. Nous avons plus de preuves et de témoignages sur son historicité que sur n’importe qu’elle figure célèbre de l’antiquité. Il a vécu dans un temps parfaitement historique que l’on peut déterminer : sous les règnes d’Auguste et de Tibère et sous Ponce Pilate, pendant les trente premières années de notre ère.
On a d’ailleurs fait de notre temps-chronos un temps de « l’après Jésus-Christ ». Ce n’est pas rien ! C’est marqué dans notre temporalité qu’il y a un avant et un après sa venue, et ça tient dans la durée. On a essayé de faire la même chose à la Révolution, de faire de cette Révolution un avant et un après, mais ça a fait « flop ». Personne ne dira qu’on est aujourd’hui le 5 frimaire, à moins d’être un peu dérangé. Ce calendrier révolutionnaire a tenu 13 ans. Celui qui marque la venue de Jésus dure depuis le 5eme siècle !
De sa vie « historique », sa vie d’homme, qu’est-ce que l’on sait ?
C’était un homme comme tous les hommes : Il était charpentier, il voyageait, Il a mangé du pain du poisson, des olives, sans doute des bonnes dattes, les Medjool, du miel, aussi. Il a eu les pieds sales, il a dû s’endormir plus d’une fois reclus de fatigue, sur une natte de jonc. Un homme tout à fait semblable à nous.
Et puis à trente ans, il s’est mis à franchement annoncer le Royaume de Dieu. A guérir des malades et à pardonner aux pécheurs ; Il s’est déclaré Fils de Dieu. C’est ce dont les évangiles témoignent.
Mais est-ce que Jésus est seulement ce Jésus de l’histoire ?
C’est une question à laquelle Jésus en personne nous convie à répondre en personne. Ici, Il la pose à ceux avec qui il vit depuis un moment, ceux qui le connaissent le mieux.
On peut se demander à quoi ça sert, franchement ? Ils le voient bien vivre, ils l’écoutent, ils ne sont pas sourds. Ils passent beaucoup de temps ensemble, alors pourquoi leur poser la question ?
Il demande d’abord : « Que dit-on de moi ? Que disent les autres ? »
Les autres. Eux, ils ne connaissent pas Jésus de l’intérieur. Alors leur réponse est logique, elle est en fonction de ce qu’ils connaissent déjà, de leur culture, de leurs attentes : un prophète pour certains, parce que c’est ce qu’ils connaissent dans leur vie de foi. Pour d’autres il est Jean-Baptiste dont ils ont sans doute entendu parler, mais il n’y avait pas de réseaux sociaux pour divulguer son image. Ils répondent en fonction de leur connaissance rationnelle et de leurs attentes.
La réponse de Pierre nous en dit long. Ou plutôt, c’est la réponse de Jésus à la réponse de Pierre qui nous en dit long. Pierre lui dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. » et que lui répond Jésus ? « Tu es heureux, Simon, fils de Jonas ; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux. » Je me suis trompée tout à l’heure en laissant penser que c‘est parce que les autres ne le connaissaient pas de l’intérieur, qu’ils disaient que Jésus était un prophète. Ce n’est pas parce que Pierre fréquentait Jésus, qu’il a compris qui il était. Ce n’est pas parce qu’il partageait son poisson, sa natte ou qu’il péchait avec lui qu’il a eu cette assurance. « Ce n’est pas la chair et le sang ». C’est parce que le Père de Jésus le lui a révélé. « Mon père qui est dans les cieux ». Et comment le Père le lui a-t-il révélé ? Par le saint Esprit.
Nous ne pouvons savoir qui est Jésus que par révélation du saint Esprit. Ca veut dire ceci : tu veux que ton conjoint connaisse Jésus ? Prie le saint Esprit. Tu veux que ta fille, ton fils, puisse reconnaître en Jésus son sauveur, le Fils du Dieu vivant ? Prie le saint esprit qu’il le lui révèle.
Quand Jésus nous interpelle, c’est à nous de prendre une décision à son sujet. Jésus a vraiment un grand désir d’intimité avec chacun de nous. Il ne veut pas être seulement « celui dont on m’a dit que », celui dont j’ai entendu parler, Il est prêt à être quelqu’un de spécial pour moi.
Jésus, je le connaissais depuis que j’étais toute petite. A 5 ans, le curé de ma paroisse avait dit à ma mère : « je n’ai jamais vu une petite fille autant aimer Jésus. » A l’époque, je n’en avais pas conscience. Ça me semblait naturel. Aujourd’hui, je sais que si je l’aimais déjà si fort c’est parce que Lui m’avait aimée en premier. J’ai grandi avec Lui. Quand je me souviens de cette époque, je ne sais toujours pas qui Il était pour moi à ce moment-là. Mais je me souviens très bien qu’à l’âge de 20 ans, j’ai eu une conscience très forte de mon péché, j’ai compris que ce péché m’éloignait de façon radicale de Dieu. J’ai compris aussi que ce n’est pas ce que je faisais pour Lui qui me garantissais que j’allais vivre avec Lui au-delà de ma mort. Je me sentais complètement coupée de Lui alors que j’aimais profondément Jésus ! Je voulais entrer dans le royaume divin et je n’étais qu’une humaine… Il y avait Dieu d’un côté, les humains de l’autre, et un fossé au milieu. Jésus s’est alors révélé pour moi, à la fois Dieu, et à la fois Homme. Les deux en même temps. C’était une révélation ! J’ai découvert Jésus comme un chemin qui mène à Dieu, et c’était logique parce qu’Il était à la fois de nature humaine et la fois de nature divine. C’est comme cela que j’ai trouvé l’assurance de vivre en permanence en compagnie de Dieu. Je n’avais plus besoin de faire mille choses pour l’atteindre, je n’avais qu’à croire que c’est Jésus qui me le permet. Jésus s’est présenté à moi comme le seul intermédiaire entre Dieu et les hommes, et c’est ça qui a fait qu’il y a eu un avant et un après, dans ma vie.
C’est sûr que ce qui change une vie, c’est de la donner à Dieu. Dans notre jargon évangélique on dit « accepter Jésus comme son sauveur ». Sauveur de quoi ? De quoi ai-je à être sauvé ? Du non amour ! J’ai à être sauvé de cette situation dans laquelle je me trouve quand je ne sais pas, ou que je refuse de croire que Dieu m’aime au-delà de tout. Et du coup, qu’il pardonne mon péché, c’est-à-dire tout ce qui me divise et m’éloigne : de moi-même, des autres, de Lui. De la Vie, celle qui fait que je ne suis pas seulement un survivant.
C’est ça qui change la vie. Qui fait qu’il y a un avant et un après. Bien sûr, cela n’est possible que par la puissance du saint esprit qui révèle ces réalités ; et ça passe par Jésus, puisque c’est grâce à Lui que cette proximité avec Dieu est possible.
Or, Jésus, Il est comme un diamant, Il a mille facettes. On le voit bien, dans la Bible, Il s’approche de ses contemporains en fonction de ce qu’ils sont, de là où ils en sont dans leur vie, Il montre de Lui ce que les autres ont besoin de savoir de Lui. C’est pareil pour nous : Il se fait connaître à nous sous des facettes très différentes.
,,,Je vais juste énumérer certaines de ces facettes, maintenant. Ce sont des attributs de Jésus mentionnés dans la Bible.
Ouvrons notre cœur pour recevoir ces vérités : Il est dit qu’Il est le Fils de Dieu. Il est capable de faire des miracles et des guérisons. La lumière. Le pain de vie. Source d’eau vive. Bon berger. Chemin, vérité, résurrection et vie. Alpha et Oméga. Il a le pouvoir de pardonner les péchés. Il est venu pour sauver les humains et leur donner la liberté d’approcher Dieu. Aujourd’hui, Il prie pour Toi, assis à côté du Père. Il t’explique le grand amour de Dieu pour toi dans des paraboles.
Qui est Jésus pour toi aujourd’hui, 5 novembre 2023 ? S’Il te pose la question que lui répondras-tu ? Est-ce que tu te laisses animer par Lui, est-ce qu’Il habite dans ta maison ? Lui as-tu laissé toute la place dans ta vie ? Est-ce aujourd’hui qu’il y aura un avant et un après dans ta vie ?
Et toi qui vis avec Jésus depuis 1 an, 10 ans, 50 ans, peut-être. Toi qui partages son repas tous les dimanches fidèlement depuis si longtemps ; toi qui viens à sa rencontre tous les jours dans la prière. Qui dis-tu qu’Il est ? Comment répondrais-tu à sa question ? Vis-tu toujours de ton premier amour avec Jésus ? As-tu besoin de renouveler ton alliance avec Lui aujourd’hui ?
Il y a 2000 ans, Jésus a demandé à ses amis : « Qui dites-vous que je suis ? » Aujourd’hui, Jésus te demande de te positionner face à Lui : « Qui dis-tu qu’Il est ? »