Nous sommes au tout début de l’évangile de Marc. Il nous a été raconté Jean-Baptiste qui annonçait que Jésus allait baptiser ses disciples dans le saint Esprit. Puis le baptême de Jésus au cours duquel Il reçoit publiquement une parole de Dieu sur sa vie : « Tu es mon fils très aimé. C’est toi que j’ai choisi avec joie. », ensuite, ses 40 jours dans le désert. Je vous rappelle le désert : Jésus y rencontre le diable qui lui tend des pièges ; Jésus lui répond en citant la parole de Dieu (« Il est écrit que ») et le diable part.
Enfin l’évangéliste nous décrit comment Jésus a choisi ses 4 premiers disciples : il les rencontre, il leur dit de le suivre, ils lâchent tout et aussitôt ils viennent à lui.
Alors on n’est pas surpris de lire la réaction des gens qui entendent Jésus enseigner dans la synagogue : : Ils étaient frappés de sa doctrine ; car il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme les scribes.…
Le mot grec pour autorité dans ce verset signifie « avec maîtrise, puissance, liberté, comme quelqu’un qui contrôle ». Ceux qui L’écoutaient disaient en fait : « Cet homme parle comme s’Il connaissait vraiment ce dont Il parle. »
Parler avec autorité, ça ne veut pas dire hausser la voix, imposer son point de vue. Menacer. Parler avec autorité c’est parler de la place de quelqu’un qui connait son affaire, c’est parler « juste », c’est parler une parole qui rencontre l’autre. C’est une parole efficace, qui ne rate pas son but.
C’est comme ça que Jésus parle.
Reprenons ce qui nous a été rapporté par Marc : Il parle au diable dans le désert et Satan décampe. On ne voit pas Jésus le supplier de lui ficher la paix. On ne le voit pas lui faire une prédication ou une étude biblique sur le bien et le mal. On ne le voit pas non plus bouder en attendant que l’autre se lasse. Non, Jésus ouvre la bouche, il pose une parole qui tombe à pic. Une parole efficace. Satan se barre. Point barre.
Quand il s’adresse aux pêcheurs au bord du lac on voit aussi que c’est une parole qui fait autorité. D’un côté, Jésus ne fait pas de grands et longs discours et de l’autre, les 4 hommes ne font pas une retraite spirituelle pour discerner leur appel. Jésus parle, ils lâchent leurs filets et ils le suivent. Aussitôt, précise le texte.
Alors quand Jésus parle dans la synagogue, ceux qui sont là font la différence entre la parole de Jésus et celle des scribes. Quand Il parle, on ne peut que de le croire.
Et le pompon c’est quand Il parle à cet esprit impur ! Lui, l’esprit, il cherche franchement à en imposer : il s’écrie, il secoue et il sort en poussant un grand cri. En voilà un qui n’a pas peur du ridicule ! Jésus, en face, le menaça, disant : Tais-toi, et sors de cet homme. Une parole précise, directe et efficace.
La parole de Jésus est efficace, elle a de l’autorité. Pourquoi ? Parce que Jésus est la Parole de Dieu. C’est de là que vient son autorité.
Relisons le prologue de Jean, le début de l’évangile de Jean.
1 Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu.Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle.En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes.
C’est cette parole qui a fait que la lumière fut : « Dieu dit que la lumière soit, et la lumière fut. » (Genèse 1,3).
Que nous dit Jean, encore ? 14 Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité.
C’est qui cette parole faite chair ? C’est Jésus, bien sûr. Jésus est la parole de Dieu depuis le commencement, Il était la parole de Dieu quand Il vivait dans un corps d’homme, c’est pourquoi il parlait d’autorité, et Il est toujours la parole de Dieu aujourd’hui dans les cieux, puisqu’Il est le même hier, aujourd’hui et pour toujours. C’est bien ce que nous croyons, n’est-ce pas ?
Jésus ne possède pas d’autorité, Il est la parole de Dieu, ce Dieu qui dit… et la chose existe. L’autorité de Jésus n’est pas un truc en plus que Dieu lui aurait confié avant de venir sur terre, l’autorité de cette parole qui crée c’est la nature même de Jésus.
Matthieu 8,5-11 nous raconte l’histoire d’un centurion romain qui avait très bien compris ça. Il avait un serviteur malade ; il est allé voir Jésus pour lui demander de le guérir. Sa foi était très grande en l’autorité de la parole de Jésus : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri.
Jésus honore cette foi publiquement, il l’associe à une promesse
Or, je vous déclare que plusieurs viendront de l’orient et de l’occident, et seront à table avec Abraham, Isaac et Jacob, dans le royaume des cieux.
Une parole. Seulement une parole. C’est ce qui s’est passé, Jésus ne s’est même pas déplacé mais après avoir honoré la foi de cet homme devant les autres il lui a répondu : « qu’il te soit fait selon ta foi. » et bien sûr, le serviteur a été guéri.
Dans beaucoup de miracles racontés par les 4 évangélistes, on nous montre un Jésus qui parle, même quand le miracle passe par un geste : Il fait de la boue avec sa salive pour la poser sur les yeux d’un aveugle, ce qui est déjà un geste prophétique, mais il ajoute une parole : « va te laver dans l’eau à Siloé ». Il tend la main à un lépreux, va jusqu’à le toucher, ce qui aurait pu suffire, et ajoute : « je le veux, sois pur ».
Jésus dit : « viens et suis-moi » et Pierre vient et le suit. Jésus dit : « Tais-toi et sors » et l’esprit impur sort. C’est ça la réalité du Royaume de Dieu.
Y compris pour ma vie.
Dieu a dit : « que Sophie soit », et Sophie fût. Waouh ! Tu le sais, ça ? Pour que tu sois, Dieu a dit : « qu’il, qu’elle soit ». Pour que celui que tu ne supportes pas soit, il a fallu que Dieu dise : « qu’il soit ». Et Dieu vit que cela était très bon.
Tu es en vie parce que Dieu et sa parole l’ont voulu. Et pas pour que tu fasses beau sur terre, mais pour pouvoir t’aimer tout son saoul. A en donner la vie de Jésus pour toi.
Est-ce que c’est cette réalité qui fait autorité dans ma vie aujourd’hui ? Je suis née pour me laisser aimer par Dieu. Je suis née pour être en relation avec Lui. Je suis née pour l’aimer. Et la conséquence de son amour pour moi, c’est que je suis née pour le louer, pour le servir.
Est-ce que c’est la parole de Jésus qui fait autorité dans ma vie aujourd’hui ?
Est-ce que je reconnais cette autorité de la parole de Jésus ?
Au risque de choquer quelqu’un, je rappelle que la seule limite à la puissance de Dieu c’est notre liberté. La limite à l’action de Dieu, c’est notre libre arbitre. C’est un mystère, mais c’est comme ça. Il est en même temps tout puissant, Il est capable de créer encore aujourd’hui l‘infiniment grand et l’infiniment petit, et en même temps, Il nous laisse libre de nos choix. Il ne peut rien dans nos vies si nous ne sommes pas d’accord. Parce que son amour ne peut pas nous contraindre.
Que la parole de Jésus fasse autorité est incontestable, et pourtant, nous, nous avons le pouvoir de faire la sourde oreille. Nous avons le pouvoir d’accorder plus d’importance à d’autres paroles qui dirigeront nos vies.
Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Vous devez impérativement ouvrir la porte et m’écouter quand vous entendez ma voix. C’est comme ça et pas autrement.
Zut, je crois que je me suis trompée de texte :
Voici, je me tiens à la porte, et je frappe Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi. (Apocalypse 3,20).
Quelle est la condition pour que Jésus entre chez nous ? Que nous Lui ouvrions la porte. Quelle est la condition pour que Jésus agisse en moi ? Que je Lui ouvre la porte. Décidemment, on en revient toujours à ça ! C’est à moi d’ouvrir la porte. C’est à moi de dire OUI.
Nulle part il n’est écrit dans la bible que Dieu s’autorisera à forcer le passage un jour. Je peux ouvrir et refermer la porte. Jésus a l’autorité, moi j’ai la main.
C‘est moi qui décide ce qui fait autorité dans ma vie.
Alors j’en arrive au même questionnement qu’il y a 6 ans, quand j’ai déjà prêché sur l’autorité de Jésus. Beaucoup n’étaient pas là, et pour ceux qui m’ont déjà entendue, ça peut être intéressant de faire un nouveau point de situation.
Quelle parole fait autorité dans ma vie aujourd’hui ? A qui est-ce que je laisse le dernier mot dans mon corps, dans mon âme et dans mon esprit ? Est-ce à Jésus qui me dit : « va, tes péchés sont pardonnés » ou bien à l’accusateur de mon âme qui me définit plus par mon péché que par mon prénom ? Et qui me maintient la tête au fond de l’eau. Comme si Jésus ne m’avait pas sorti lui-même de l’eau, par le baptême.
A quelle parole ai-je donné du poids ? A celle de mon père qui m’a toujours dit que j’étais un incapable ? Et ma vie lui a bien donné raison. A celle de ma mère qui m’a dit que j’étais un accident ? Ça explique si bien que je m’en sois sorti avec tant de difficultés dans la vie. A celle de mes copains qui m’ont dit que j’étais si moche que je ne serais jamais aimé ? A quelle parole je me suis accrochée toute ma vie pour justifier toutes mes difficultés. Et même mon péché ?
Parce que souvenons-nous que celui qui a autorité sur ma vie, c’est celui-là mon maître. Celui dont je poursuis la politique, c’est lui qui me gouverne. Il dit et j’obtempère. Il donne une direction et j’y vais. C’est celui dont je regarde le doigt pointé qui me dirige.
Oui Jésus, ta parole est vraie et elle a du poids. Ta parole relève. Ta parole guérit. Tu es la parole de Dieu pour le monde.
Alors que le saint Esprit nous le montre qui ou quoi a autorité dans nos vies, aujourd’hui.
Prions, maintenant.
Dieu le Père, merci pour Jésus a qui tu as donné toute ton autorité, pour moi, pour me sauver, pour me rendre libre.
Esprit de révélation, viens me dire quelle est cette parole qui n’est pas bonne pour moi, sous le gouvernement de laquelle je me suis placée. Et que Jésus vienne m’en délivrer, maintenant.
Jésus, je reconnais mon péché, j’ai donné du poids à cette parole qui ne vient pas de toi. Je t’en demande pardon. Je renonce à laisser cette parole prendre autorité sur ma vie. Et je reçois maintenant cette parole vraie que tu as en réserve pour moi.