• le 27 juin 2021

LA PUISSANCE DE VIE DE JÉSUS

Sophie HELMLINGER

Marc 5, 21- 43

Cette femme atteinte d’une maladie incurable, qu’aucun médecin n’a pu aider, vient voler à Jésus une force de guérison qui est en Jésus. Jésus sent qu’une force de guérison est sortie de lui, sans qu’il l’ait voulu. Cette femme nous enseigne une vérité importante : toute la puissance de vie qui est en Jésus est pour nous. Nous pouvons la prendre. Jésus ne vit pas pour lui-même. Quand il expirera sur une croix, il aura tout donné de lui-même, même son Esprit, l’Esprit de Dieu. Nous pouvons donc prendre de Jésus tout ce dont nous avons besoin, que ce soit pour notre corps, notre âme et notre esprit. Voilà ce que nous enseigne cette femme. 

Mais vous aurez remarqué que Jésus veut la voir. Il y a plein de gens qui le touchent, parce que Jésus est entouré d’une foule compacte. Mais une femme bien précise l’a touché. Il le sait. Il veut la voir. Il regarde autour de lui et demande qu’elle se manifeste. C’est la terreur pour cette femme. Elle pensait rentrée toute contente chez elle et elle remarque que Jésus a su ce qu’elle a fait en secret. Elle n’avait pas le droit de le toucher, dans l’état où elle était, car la loi que le Seigneur a donnée aux Juifs interdit ce contact physique quand une femme perd du sang. La femme a touché le bord du vêtement de Jésus, les thsitsith, une série de nœuds que les Juifs mettent aux quatre coins de leurs vêtements et qui rappellent les 613 commandements de Dieu. Elle a touché Jésus qui est pur et qui accomplit tous les commandements. Voilà pourquoi Jésus veut la voir, veut lui parler. Elle reçoit son approbation et cela aussi nous enseigne : ce n’est pas parce que tu as enfreint les lois de Dieu que tu n’as pas le droit de venir toucher Jésus pour être sauvé. Jésus respecte les lois et toi tu ne les as pas respectées et justement, c’est pour cela que tu peux venir à Lui : c’est Lui qui te justifie. 

Jésus a justifié cette femme. Il lui a donné la paix, il a approfondi sa foi. Elle avait déjà la foi que si elle le touchait, elle serait guérie. Maintenant, non seulement elle est guérie dans son corps, mais elle sait aussi que Jésus est d’accord avec elle. Elle sait que Jésus est venu volontairement sur terre pour nous partager sa vie avec Dieu, pour nous y associer. Elle sait que Jésus est venu partager la vie qu’il a avec son Père dans le ciel. Elle sait qu’il est venu partager sa puissance de vie avec ceux qui sont morts, qu’il est venu partager la justice du Dieu saint d’Israël avec les pécheurs.

Il y a un autre personnage dans ce récit qui nous enseigne aussi. C’est Jaïrus, le père de la fillette de douze ans. Il est venu supplier Jésus, dès qu’il a vu revenir Jésus de l’autre côté de la mer de Tibériade. Sa fille était à l’article de la mort. Il demande à Jésus de venir lui imposer les mains. 

Et Jésus s’éloigne (c’est le verbe employé ici) avec lui pour aller dans sa maison imposer les mains à sa fille. Mais avez-vous remarqué que Jésus ne lui dit rien ? Il part immédiatement avec cet homme, sans lui répondre. 

Jaïrus nous enseigne que, quand nous venons implorer Dieu pour une situation désespérée, même s’il ne nous dit rien, il se met de notre côté, il nous accompagne, il est avec nous, il s’éloigne avec nous jusqu’à l’endroit où nous sommes. C’est absolument merveilleux, ce Dieu qui accompagne l’être humain jusque dans la situation où il se trouve, qui accompagne l’être humain dans ce qu’il vit chez lui, dans sa maison. 

Mais voilà qu’en cours de route, on informe Jaïrus que ce n’est plus la peine. Sa fille est morte. A ce moment-là, Jésus lui parle, il lui parle pour la première fois et il lui dit : « ne crains pas, crois seulement ». Jaïrus nous enseigne que, quand Jésus vient avec nous, la situation peut empirer. 

On ne le dit peut-être pas assez à ceux qui viennent vers Jésus : votre situation peut devenir pire qu’avant. Oh ! On sera peut-être guéri des addictions, des esclavages à des vices, à des passions qui nous tiennent prisonniers. Mais il peut y avoir d’autres souffrances, notamment parce que Jésus est avec nous, nos frères persécutés en connaissent quelque chose. Il nous accompagne et d’autres souffrances, que nous n’avions pas connues jusque-là, vont se présenter à nous, il faudra y aller avec Jésus. Jésus ne s’est pas laissé impressionné par la mort de l’enfant, Il a continué ce qu’il était venu faire pour elle.

Les disciples étaient revenus avec Jésus de l’autre côté de la mer de Tibériade où un homme démonisé par au moins 5000 démons vient d’être complètement libéré. Pour y aller, ils avaient essuyé une tempête où ils ont failli perdre la vie. Vous voyez qu’avec Jésus, on affronte des difficultés qu’on n’aurait pas eues, si on était resté chez soi. Jaïrus nous enseigne donc qu’avec Jésus, avec Jésus qui nous accompagne, certaines situations dans notre vie peuvent empirer. Jésus dit : « ne crains pas, crois seulement ». Plus personne ne maîtrise rien, sauf Jésus. La mer et la tempête lui ont obéi immédiatement. Les 5000 démons lui ont obéi immédiatement. La mort lui obéira immédiatement, quand il dira à la fillette de se lever. 

Avec cette femme et cette fillette, nous sommes donc mis en présence d’un Jésus qui nous dépasse, qui est en route avec nous, mais que nous n’aurons jamais fini de découvrir. 

Les révélations de Jésus se font progressivement. Il prépare le terrain des consciences, pour que chacun puisse croire librement en Lui un jour. Au démonisé qui veut venir avec lui et avec ses disciples, il dit « non » et le renvoie témoigner dans son village. Un jour, des disciples de Jésus viendront dans ce village et raconteront la mort et la résurrection de Jésus. 

A la femme guérie, Jésus confirme que sa foi en Lui est juste, qu’elle est approuvée de Dieu. Elle n’aura pas un jour à se reprocher d’avoir volé une guérison. Grâce à cette femme guérie, Jésus paraît devant toute la foule comme celui en qui se trouve la puissance de guérison de Dieu. 

Dieu n’a pas retenu pour lui-même la vie éternelle qui est en Lui seul, il nous l’a donnée en son Fils. Grâce à la résurrection de la fille de Jaïrus, Jésus peut montrer qu’il va dans le domaine de la mort elle-même, pour en retirer tous ceux qu’il veut. Avec Jésus, notre foi va jusque dans la mort. 

Jésus n’a pas voulu qu’on témoigne de cette puissance de résurrection tout de suite. Il a choisi trois disciples, Pierre, Jacques et Jean. Les mêmes qui seront choisis pour être avec lui dans la prière à Gethsémané, quand l’angoisse devant la mort sur la croix a commencé à le saisir. 

Cette fois, il n’avait plus à affronter 5000 démons, mais le prince de ce monde lui-même, Satan. Il l’a affronté seul, car Pierre, Jacques et Jean n’ont pas pu prier avec lui jusque-là. Jésus a jeté dehors le prince de ce monde. C’est le résultat de son obéissance au Père, de sa vie donnée sans qu’il ne garde rien pour lui. 

Les trois disciples nous enseignent :  eux seuls ont accompagné Jésus, avec les parents de la fillette, dans la chambre où gisait la morte. Ils ont été spectateurs et ne devaient parler que plus tard. Plus tard, ça veut dire quand ? Plus tard, c’est quand ils auront été totalement impuissants à aider Jésus dans le dernier combat, quand Jésus a donné son sang pour nous purifier de nos péchés et nous libérer de toute force contraire à Dieu. 

Ils auront beaucoup de peine à croire qu’il était ressuscité, mais quand cela sera vraiment devenu une évidence, une puissance qu’ils ne pouvaient plus nier, tout ce qu’ils avaient vécu avec Jésus pendant les trois ans de son ministère, a pris sens : Jésus est mort pour nous, pour nous qui sommes dans l’incapacité d’avoir une relation avec Dieu, Jésus est ressuscité pour que nous puissions témoigner qu’il existe aujourd’hui encore et que, dès que quelqu’un l’appelle au secours, il accompagne cette personne jusqu’au bout, même si la situation s’aggrave.

Une dernière chose : Jésus a suscité l’hilarité de la foule en pleurs, quand il a dit que la fillette dormait. Tout le monde avait bien constaté son décès. Les gens ont ri. Et ce rire a une signification, quand on pense aux textes où il y a le verbe « rire » dans la Bible. Il y a un patriarche qui porte ce nom : Isaac. Isaac signifie « il rira ». C’est le fils d’Abraham et de Sarah. Quand le Seigneur a annoncé à Abraham que Sarah aura un fils, celle-ci a ri en elle-même, intérieurement Genèse 18.12. Et le Seigneur a remarqué ce rire, alors qu’il ne pouvait ni voir Sarah, ni entendre son rire, puisque ce rire était tout intérieur. Le Seigneur a souligné ce rire et il a dit qu’il ne faudra pas l’oublier, car, dit-il « est-ce qu’une chose serait impossible à Dieu ? » Genèse 18.14. Rappelez-vous qu’avant la résurrection de la fillette, la foule a ri de Jésus. Il y aura un grand éclat de rire à la résurrection des morts. Est-ce qu’une chose serait impossible à Dieu ? Ne croyons pas que nous savons déjà tout de Jésus, ne limitons pas Jésus à ce que nous avons appris à connaître de lui.

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